Ah chouette...des questions...allez je m'y colle ...
-
que pensez-vous de l'asso pakyna?que du bien
...bon d'accord je ne suis pas objectif. Si j'étais honnête (allez je vais l'être, on est entre nous...
), je dirais que j'ai des grosses frustrations.
J'aimerai que l'on fasse plus de choses : un mini-club de dégustateurs de pasta ou de chocolat (on s'invite, on déguste, on critique...que du bonheur !
) ; des sorties ciné avec commentaires et échanges ; des virées shopping (et pas une fois tous les deux ans) ; un atelier d'écriture ; un autre de customing ; des réunions papoti sur nous et la nourriture ; sur nous et le sexe (oui je sais, c'est un peu
) ; des ateliers créatifs : faire des grosses madames en terre cuite ; des séances photo et des expo dans des cafés ; un forum bien-être ; une rencontre autour de la place du gros au travail (harcélment, discrimination, carrière contrariée avec syndicats, avocats, et les autres associations de lutte contre les discriminations etc...) ; une rencontre poétique gustative sorte de "festin des mots" avec démonstration de slam, lecture de poèmes, ateliers d'improvisation, mini-débat, méga dégustation etc...
-
que vous apporte-t-elle ?Beaucoup de tendresse. vous m'êtes très chères les unes et les autres. Je me souviens de notre joie collective légère. Nous étions étonnés de notre réussite. Comme en état de grace à l'issue du forum de juin. J'étais là entrain de dévorer les gauffres de Sylviane (miam) et je me nourrissais de cette émotion. Je veux ça de nouveau !!!!
-
vous aide-t-elle ?j'ai grandi ces dernières années. J'ai osé des choses. J'ai été contraintes de prendre des responsabilités. Les clefs de la maison m'ont été confiés et comme le lieu m'était cher parce que Pakyna voici dix ans m'a aidé à ne pas sombrer totalement dans la dépression, j'ai relevé le défi de maintenir à flot, et si possible de développer cette asso. J'ai du surmonter ma timidité de parler à un groupe de gens que je connaissais peu ; je me suis retrouvée à parler de mon engagement en dehors de la size et de m'exposer auprès de gens qui avaient une autre image de moi. J'étais comme nue et mes interlocuteurs (la majorité) ont été touchés par la sincérité de mon engagement, par l'espèce de mini-courage quotidien renouvelé que cela démontre et qui est devenu ma force.
je ne peux que vous inviter à connaitre le même parcours. Prenez des initiatives, osez proposer, prenez en main un domaine, un sujet, une action (même limitée dans le temps), faites vos expériences au sein de l'asso, puis en dehors et fortifiez vous. L'estime de soi, ça se muscle. Et l'ego se gonfle en faisant des choses, en se lançant des défis. Quand on les réussit, on gagne des points et on a envie de faire encore d'autres projets. Et si on rate
, on est content d'avoir essayé...
- a-t-elle changé quelque chose dans votre vie ?Elle m'a sauvé la vie. Pakyna, mais aussi Allegro, Désir d'opulence et dans une moindre mesure les sites sur lesquels j'ai des interlocuteurs et où je me sens souvent appréciée et soutenue.
-
vous a-t-elle donné un but dans la vie ?Elle colore ma vie je dirais plutot. J'ai une position professionnelle qui me met sur la touche d'une certaine façon (c'est d'ailleurs en partie pour ça que je l'ai choisie). Mais à la longue j'ai l'impression d'être comme l'arbitre de tennis sur ma chaise haute en train de compter 15 A. Parfois, j'ai envie de prendre la balle, de prendre des coups, d'essayer moi aussi de changer le monde, même modestement et de ne plus juste être une observatrice impatiale.
j'aurai pu m'engager ailleurs : l'environnement, la faim dans le monde, le commerce équitable, l'anti-racisme, le féminisme, une asso gay ou bi, une asso culturelle...Dans la size, je trouve tout ça. Plus quelque chose qui me touche vraiment et qui a fait de moi celle que je suis aujourd'hui. Quelqu'un de bien, je crois
-
ètes-vous fière d'y ètre adhérente ?Les Pakynettes sont super bien accueillies partout. Dans le milieu de la size, au sein du collectif des femmes de Compiègne... Et ce rayonnement là je ne peux qu'en être fière.
-
aimeriez-vous qu'il y ait + de monde ?Ca s'est sûr ! Je dis ça aujourd'hui. Cela n'a pas toujours été le cas. Quand j'étais présidente, nous étions huit autour de la table ronde prêtée par la ville de Compiègne et je trouvais le chiffre idéal. Je connaissais chacune ; nous sortions comme une bande d'amis au restau ou aux soirées de ronde et jolie. j'adorais cette proximité. Mais quand on est si peu dans une association, la mécanique se rouille. On ne peut pas faire grande chose ; chaque action pèse une tonne sur chacun des membres or nous avons tous une famille, un boulot, des amis hors size...Donc pour que ça marche, il faut être nombreux, plus nombreux pour que chacun puisse prendre un projet à coeur ; pour que des affinités se créent (des mini-groupes peuvent se constituer au sein d'une structure plus grande pour mener des actions plus marginales, moins fédératrices, d'où richesses d'expériences, de vécus...l'éclate quoi !)
-
la préférez-vous telle qu'elle est actuellement ?J'aime bien...mais voir ma réponse à ta première question ou la précédente, Myriam. Je suis frustrée. Je voudrais que l'asso fasse plus de choses...Il y a tellement à faire sur les questions de la size !
Dom a évoqué les problèmes de santé devant France 3 : mais qu'avons nous fait de concret sur ce plan là ? Dom s'y était attelée, mais il n'y a pas eu d'échos au sein de l'association. De nouveaux membres seraient peut-être tentés de prendre ce dossier à bras le corps.
La gym ? nous ne sommes pas foutues de nous mettre d'accord sur l'une des trois propositions qui nous sont faites (ca viendra peut-être...je suis peut-être impatiente
)
les enfants ? Compiègne a lancé depuis un an une politique de prévention de l'obésité. Why not ? Que faisons nous pour que cela ne vire pas à la chasse aux petits gros dans les écoles et à la cantine ? que faisons nous pour éviter la culpabilisation des parents pauvres, des familles mono parentales...alors que l'on sait fruits et légumes sont chers ; l'alimentation des hard discounters pas toujours diététiquement correcte ; que les mères font double journée et que les taches domestiques sont toujours aussi mal réparties ?
Et l'accés aux loisirs ? Aprés le récit de Béa sur son reflux d'une boite de nuit, je me dis que nous devrions faire des testing...qui chez nous se plierait à un tel exercice ? Il nous faut du monde et des couillus
!
- voulez-vous que d'autres hommes nous rejoignent?ben vi...c'est ce que je viens d'écrire
...j'ai beaucoup changé sur ce point. Je voyais l'association surtout comme un groupe de paroles où les femmes pouvaient poser leurs valises, parler sans craindre le regard de l'autre (et en particulier celui des mecs). Une sorte de sanctuaire. Mais quand des hommes comme Jean-Michel nous rejoignent je perçoit tous les avantages qu'une asso telle que la notre peut gagner. Alors il nous faut des mecs respectueux, dispo...
... j'espère qu'un jour on aura assez de râte pour organiser des soirées dansantes dans l'Oise (il y a vraiment un risque financier à monter un tel projet et beaucoup d'énergie à dépenser....mais si ça marche, ca peut radicalement changer l'ambiance, la visibilité, l'intérêt d'une telle association...). Je suis persuadée que cela permettrait à l'asso d'être plus mixte.
merci pour vos réponsesmerci à toi pour ce questionnaire