RONDEMENT MENÉ
Quand la vie explose
Que la genèse foisonne
Quand l’air et la lumière
Jouent avec les formes
C’est le fourmillement
Des ombres des apparences
Les couleurs qui chatoient
Les ruisseaux qui serpentent
Nourrissant mille fleurs.
Arbrisseaux tortillards
Marmotte au ventre rond
Et l’ourson rondouillard
Qui débusque l’abeille
Contorsionnent à loisir
L’ordre des choses simples.
Les tournures les éclats
Les mines et les allures
Se scindent, se démarquent
Se divisent et ce faisant
Ajoutent et multiplient
A la source fragile de l’uniformité.
S’affirmer dissemblable
N’est en rien se réduire
C’est donner à la diversité
Un fleuron de plus.
Élargir, le mot est lancé.
Agrandir, accroître
Allonger, amplifier, étendre
Élever, hausser,
N’ayons pas peur des mots
Dilater, grossir, développer.
Pousser
Pousser
Vivre
On n’est pas difforme,
On a une autre forme.
Réduire la vie les êtres
A un chemin tracé
A une ligne droite
(Avoir la ligne)
Que l’horizon lui-même
Ne fait que simuler
Pour s’arrondir, habile,
Dans un arc indicible,
Serait tuer la vie.
Muter, changer, transformer,
S’en aller en volutes incertaines
S’écarter des droits chemins
Quitter même le nid
Qui nous a formaté
Pour ajouter encore
à la diversité
C’est l’envie de vivre
Le besoin de créer
Pour se dire
au soir du grand départ
Face au dédale employé
Aux méandres du parcours,
Ce fut rondement mené.
Rondchris
Bisou à Marielle et Myiam...